samedi 21 février 2015

L'accouchement

Bon... Par où commencer?
Puisque j'avais dépassé ma date prévue d'accouchement d'une semaine, le médecin a convenu que je devais me faire provoquer le 14 février à 7h30 am.

Finalement, je n'aurai jamais eu à me rendre à ce rendez-vous, car le travail a commencé cette nuit-là. J'ai tant espéré que je n'aie pas à me faire donner de la prostaglandine et attendre pendant des heures interminables que le travail commence. Parfois, ça peut prendre jusqu'à trente heures à faire son effet sur le col de l'utérus. 

Ceci dit, vers 1h30 am, j'ai eu une grosse contraction d'une minute. Je me disais que j'en aurais probablement pas d'autres, alors j'ai tenté de me rendormir. Dix minutes plus tard, j'en avais une autre. 

Une heure plus tard, mes contractions étaient aux 5 minutes. J'ai réveillé JF et je lui ai dit que ça y était. 

Vers 4h00, j'ai décidé d'aller prendre un bain, dans lequel je ne me suis jamais étendue. J'avais trop mal pour bouger, donc je suis restée assise.

Puisque mes contractions se rapprochaient de plus en plus, j'ai demandé à Jf de venir avec moi dans la salle de bain et de noter les intervalles (j'avais téléchargé une application sur mon iPad).

Et quand j'y pense, la scène était assez drôle. Je l'ai dit précédemment dans un post: je ne prends jamais de bain les lumières allumées. Le travail avant l'accouchement ne faisait pas exception. J'ai (ou c'est peut-être Jf?) donc allumé 2 chandelles. Jf m'a dit: je reviens. Je dois aller en bas. Je vais garder le iPad avec moi. Quand tu as une contraction, dis-le moi.

Je pense que je n'ai pas eu à rien lui crier, il m'entendait ''respirer'' assez intensément. 

Il est remonté en trombe en haut avec son snack en me lâchant un: my God que j'avais faim!

C'est la Saint-Valentin. Je prends un bain aux chandelles en souffrant et mon homme a son assiette sur les genoux, son verre de lait dans une main et le iPad dans l'autre. 

Tout ce qu'il me dit, c'est: Caro, là je pense qu'il faudrait vraiment appeler la gardienne. Tu es aux 3 minutes. 

Je me sentais si mal d'avoir à réveiller la gardienne en pleine nuit. Je me disais que j'avais sûrement le temps d'attendre à 6h, heure un peu plus raisonnable pour appeler les gens. 

Le hic, c'est que ce soir-là, elle était à 30 minutes de route de la maison. Son chien est mort et elle avait décidé de dormir chez ses parents.

Jf a finalement arrêté d'écouter mes consignes et l'a appelée. Je voyais sur le visage à Jf un petit élan de stress...

...parce que je lui ai demandé: Jf, connais-tu le numéro de l'ambulance si jamais je dois pousser genre... là?

Il m'a tout simplement répondu: euuhh.. Non? Pourquoi? Tu penses que je vais devoir appeler? (face de fais-moi-pas-ça-icitte-svp)

La gardienne est arrivée et mes contractions étaient aux 2 minutes. 

Il paraît qu'au Québec, pour une deuxième grossesse, on demande aux femmes de se rendre à l'hôpital lorsque les contractions sont aux 10 minutes. Mon médecin m'avait suggéré du 3 à 5 minute de time frame.

Mettons que je savais qu'il était temps de se rendre au plus vite lorsqu'on a commencé à passer sur des bosses lorsqu'on était en route. Non mais quelle douleur déplaisante, pour ne pas employer d'autres mots vulgaires. Jf a conduit à 100 dans une zone de 30. C'était parfait pour moi.

On nous avait dit qu'en arrivant à l'hôpital, on devait rentrer par l'urgence du ELKI, le pavillon de l'hôpital pour enfants.

En traversant les portes, Jf criait des ''HAAAALLLOOO?''

Personne!

Non mais quelle urgence est vide un vendredi soir? Même pas croisé 1 employé. À ce moment-là, il était 5h05 am. 

On a décidé de se rendre directement au premier étage, celui des accouchements. 

Eh que j'espérais pouvoir avoir l'épidurale. Dès qu'on m'a couchée dans un lit, on m'a examinée. J'étais ouverte à 8, comme on dit. 

Jf a dit à la madame: Can she have the epidural?

Le regard de l'infirmière va me rester dans la tête longtemps. Une grosse face de regret accompagné d'un: I'm sorry, I'm afraid it's too late. 

Ah ben %?&#@!

Consternation: avec Damien, l'épidurale n'avait pas fonctionne, et là, je ne pouvais pas l'avoir. 

Cinq minutes plus tard, elle m'a dit que c'était le temps de pousser. 

L'attente n'a pas été si longue, finalement!

À 5h35, j'avais mon pas si beau Laurent dans les bras.


Quand j'ai su qu'il était 10 livres, je me suis dit que j'allais devoir me faire arranger le hoo-ha par le médecin... 

Eh bien non. Rien. Grâce à quoi?

Au Épi-No

Merci bien, petit machin. 

La plupart du personnel parlait relativement bien en anglais... Sur cet étage. 

Dès que j'ai été transférée au 4e, c'était une toute autre histoire que je vous raconterai dans mon prochain billet. 

À bientôt!

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