lundi 9 septembre 2013

Anecdotes d'épicerie

Quand je vais au centre commercial ou à l'épicerie et que je vois des parents attentionnés (un papa qui joue à un jeu de rôle avec sa fille ou une maman qui demande à ses enfants ce qu'ils ont envie de manger pour souper avec un grand sourire), ça me fait chaud au coeur. Ça me fait honnêtement sourire. Je trouve ça bien beau à voir. Je trouve que des parents attentionnés, c'est un des plus beaux cadeaux qu'on peut offrir à un enfant. 

J'ai deux anecdotes d'épicerie à vous raconter. Deux anecdotes qui m'ont vraiment fait sentir mal.

La première anecdote a eu lieu la semaine passée. 
Une maman et ses deux fils d'environ 8 et 9 ans sont dans la section des fruits et légumes. Sa liste est vraisemblablement faite à l'aide de la circulaire. Elle décide alors de se parker au milieu des bacs de pommes. Elle commence aussitôt à dire à ses enfants d'aller chercher ce qu'elle leur demande. 

''Émile, va chercher un pied de brocoli. Sam, toi, va chercher du chou-fleur. Prenez aussi des pêches à 1$ la livre et un sac de raisins rouges.''

Parfois, j'entendais ''mais c'est quoi ça du chou-fleur, Maman?'' ou bien ''combien de pêches on doit prendre?'' ou ''est-ce qu'on peut prendre du melon aussi?''

J'ai trouvé ça vraiment intéressant à voir. Souvent, les parents sont pressés et n'impliquent pas les enfants dans le choix des aliments, ce qui est tout à fait normal (surtout par manque de temps), j'en conviens. Ses deux garçons étaient tellement contents, ça paraissait dans leurs yeux et leurs gestes. 

Avant de quitter la section des fruits et légumes, je passe en face des petits bonhommes et je leur dis:

''Eh la la, vous êtes de bons assistants! J'aimerais bien qu'on m'aide comme ça moi aussi, quand je fais mon épicerie. Ça irait plus vite. Continuez comme ça!''

Regard de FEU de la maman. Je vous le dis, elle semblait vraiment insultée. Si j'ai bien traduit son look satanique, il me disait ''j'ai montré à mes enfants à ne pas parler aux étrangers, et vous, vous en êtes une, alors dégagez.''

En tout cas, elle n'a définitivement pas aimé mon intervention qui n'était que de bonne foi. 

Je me suis mise dans sa peau afin de voir si j'aurais fait la même chose. 

Eh bien non, je n'aurais pas fait la même chose. Qui a raison? 

Aucune idée. 

Plus tard, je vais certainement faire comprendre à Damien qu'il ne faut pas ''parler'' aux étrangers, mais il y a tout de même des limites de politesse à respecter, genre un sourire si quelqu'un te dit bonjour.

La deuxième anecdote, c'était samedi.

Cette fois-ci, j'étais dans le coin des produits laitiers. 

Une maman, un papa et leur fille d'environ 6 ans observent l'étagère des yogourts. Les parents regardent plus haut et leur fille, elle, regarde les yogourts qui sont sur l'étagère la plus basse. Évidemment, à la hauteur des yeux des jeunes enfants, on retrouve les Yop, les yogourts en tubes, les Mini-go, etc. Tout ce qui affiche mille et une couleurs, quoi.


La jeune fille décide d'essayer d'ouvrir un yogourt à boire et de se mettre la bouche dessus. Papa n'est pas content. 

- Voyons LiliOn ne fait pas ça. Maintenant, il faudra l'acheter. 

(Pas folle la petite...)

Moi, vous m'excuserez, mais j'ai trouvé ça bien drôle. Bon, j'ai peut-être exagéré dans mon rire, mais le regard nonchalant de la jeune fille m'a bien amusée. 

Pas la maman. Oh que non.

Cette fois-ci, j'ai eu droit au regard de FEU #2 que j'ai traduit comme suit:

- Eille grande niaiseuse, tu ne dois pas avoir d'enfant pour rire d'affaires comme ça. Nous, on essaie de lui montrer la vie, et toi, avec ton rire de clown, tu gâches nos espoirs de faire de notre fille une enfant meilleure. 

Oui. Son regard était intense comme ça. Je ne vous dirai pas à quel animal son regard m'a fait pensé. (...) Je laisse libre cours à votre imagination.

Cette fois-ci, je me suis sentie encore plus mal que mon premier épisode, parce que je me suis vraiment dit:

''Est-ce que c'était vraiment si mal de rire de ça?''

Ce n'est pas comme si elle avait pris le yogourt et l'avait lancé dans le visage de sa mère en criant qu'elle va la tuer. 

Mais bon. Encore une fois, est-ce que j'ai raison ou pas, je ne le sais pas. 

Vous, comment auriez-vous réagi suite à mes actions?

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