dimanche 3 février 2013

The devil wears Pampers: partie I

Suite à cette aventure, je savais que le plus gros m'attendait: passer une journée à l'hôtel avec Damien & passer une journée complète dans les avions + aéroports. 

Le plus gros m'attendait disais-je? Je devrais plutôt dire que le Diable en personne m'attendait. Que l'enfer m'accueillait à bras grands ouverts. Ok, ok, j'exagère, me direz-vous.

Non, je n'exagère pas. 

Damien a huit mois, going on terrible two. Sans blague. Non mais qu'est-ce que j'ai fait pour qu'il ait un si gros caractère?. Nous ne l'avons jamais over gâté, de quelle que façon que ce soit, justement afin d'éviter le pire. Eh bien, futurs parents, sachez que votre enfant est ce qu'il est. Avoir su, je l'aurais pris plus souvent et je lui aurais donné de l'attention à chaque fois qu'il en demandait! Ha! Je sais qu'il vit tout plein de changements dernièrement et ça l'affecte  sûrement plus qu'on ne l'imagine. Mais ce caractère a commencé bien avant qu'il sache qu'on quittait San Antonio.

Pour revenir à mes péripéties...

Il est maintenant temps pour Jf de quitter le matin, très tôt. Un peu plus tard, je remarque que Damien a des petits rash un peu partout sur le corps, mais rien de gros. Il en a aussi un méga sur les foufounes. Je m'informe auprès du médecin en appelant et on me dit que c'est quand même commun pendant la prise de l'antibiotique, celui-ci tuant toutes les bactéries du corps, même les bonnes, afin de se débarrasser du foutu virus. Je n'en fais pas tout un plat, mais ça me tracasse quand même. C'est comme vraiment pas le temps que des banalités viennent me ternir l'esprit dans les deux jours qui suivent. En plus, cet antibiotique fait que Damien évacue du caca chimique liquide. Très liquide. Cinq fois par jour. Et croyez-moi quand je vous dit chimique, sans donner trop de détails. Pauvre personne qui sera assise à côté de nous dans l'avion.

Le deuxième jour d'antibiotiques...



Vers 11h00 , un  ami à Jf vient me chercher pour ensuite aller me porter à l'hôtel près de l'aéroport. J'appréhendais un peu cette journée. Chambre d'hôtel au beau milieu de nul part avec un bébé, ça ne me semblait pas trop hot. Effectivement, ce n'était pas hot du tout. Il criait, il chignait, il pleurait. J'avais apporté pratiquement la moitié de ses jouets que nous avions à la maison, mais ce n'était pas assez. Je décide donc d'aller à la piscine. Lorsque je suis descendue, j'ai cherché les vestiaires pendant quelques minutes. Pourquoi? Parce qu'il n'y avait pas de vestiaire. Fun. Je déteste aller dans des toilettes publiques avec Damien car il a horreur du bruit que font les toilettes lorsqu'on tire la chaîne. Ça lui fait tellement peur et il est inconsolable pendant au moins dix minutes. Évidemment, quelqu'un était à la toilette à ce moment-là. Je me suis donc dépêchée à le changer. En fait, j'ai eu le temps de le changer et de me changer. En d'autres mots, je remercie la madame d'avoir eu envie de faire un numéro deux à cette heure-là. 
Nous arrivons finalement à la piscine. Nous étions seuls. L'eau était vraiment chaude alors il a aimé ça, il prenait ça pour un bon gros bain chaud plein de plaisir... Pendant vingt minutes. Après, il en avait assez et je le comprends. C'était la seule activité entraînante que j'avais planifiée pour la journée. Lorsque nous sommes retournés à la chambre, je n'avais toujours pas de lit pour Damien comme je l'avais demandé et c'était l'heure de sa sieste. Après quinze minutes, il m'est finalement livré. 

Vers 17h, je décide d'aller prendre une marche avec Damien. Pendant la journée, il faisait environ 30 degrés alors j'ai mis Damien en cache-couche et je suis sortie. Erreur. Le vent a tourné. Les gens sont en foulard dehors. La température à San Antonio est tellement bizarre. J'étais quasiment contente d'avoir à retourner dans la chambre pour lui rajouter quelques couches de vêtements, car je tuais du temps avant son dodo. On sort finalement à l'extérieur. Il vente tellement. Honnêtement, il vente comme je n'ai jamais vu venter. Je pensais que le carrosse allait s'envoler, sans blague. Après une minute, on doit rentrer. Pendant cette minute-là, une branche sèche d'un palmier s'est détachée et est venue fouetter l'auvent du carrosse. C'est ridicule. Quand ça va mal, ça va mal.

Le lendemain, c'est le jour du départ. Damien se réveille en chignant, chose qu'il fait rarement le matin. Je vais le sortir de son lit vraiment inconfortable (j'ai dû mettre quatre couvertures au fond tellement la base était dure). Lorsque je lui enlève ses vêtements pour le changer, il est couvert de petits boutons et son diaper rash est intense. Il crie et je sais que ça lui fait mal. La veille, une amie m'a suggéré une crème spéciale pour les fesses irritées. Habituellement, je ne mets rien d'autre que la couche car il n'a jamais eu de problème auparavant. Je n'ai donc rien à portée de main. La seule solution est de partir avec la navette plus tôt et de faire un détour à la pharmacie. Heureusement, j'étais la seule qui devait partir vers 9h, donc on a accepté de faire le détour pour moi. Mais d'un autre côté, je perds 30 minutes. Je dois déjeuner, faire déjeuner Damien, tout ramasser, m'assurer de ne rien oublier, essayer de fermer ma valise qui ne veut rien savoir (j'ai dû laisser mon oreiller préféré à l'hôtel car il ne voulait absolument rien savoir de se faufiler quelque part). C'était le chaos avec Damien qui pleurait sans cesse, mais le détour à la pharmacie s'est bien déroulé.

On arrive à l'aéroport. La madame qui m'a reconduite fout mes bagages par terre et ne me laisse même pas en avant de l'enseigne de la compagnie aérienne que je lui ai dite. Et... Comment suis-je supposée aller me chercher un chariotJe dois faire signe à quelqu'un d'aller m'en chercher un. Je ne laisserai pas mes bagages sur le bord du chemin, et encore moins Damien (Duh). Puisqu'on est à San Antonio, le comptoir Delta est à l'extérieur. On gèle. Il vente. J'ai trop de sacs. Tout tombe par terre. Monsieur Delta m'apprend que ma valise a 4 livres en trop et que je dois enlever des choses pour sauver 170$.


Whaaaat? Il me niaise lui! À ce prix-là, j'aurais pu avoir six valises. Je lui dis donc semi poliment que présentement, je n'ai pas la volonté d'ouvrir cette valise inutilement remplie à craquer et que je voyage avec le Diable. Évidemment, c'est un des moments calmes que Damien a eu dans la journée et je n'avais pas l'air trop crédible. Il m'a demandé si j'avais un manteau dans ma valise. J'ai dit oui. J'ai vu dans son regard que si je l'enlevais, il me laisserait passer sans payer le surplus le poids. Je l'ai donc retiré de ma valise et j'ai aussi retiré un gros téléphone en plastique, un des jouets préférés à Damien. Ça a donné une grosse livre en moins. Mais bon, je ne peux pas me plaindre, j'ai quand même sauvé l'équivalent d'une couple de jours d'épicerie.


Partie II aéroport + avion à suivre...

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