mercredi 24 juillet 2013

À vous, tendres emmerdeurs

À qui de droit (à vous tous, emmerdeurs de votre genre),

À vous, les hommes qui croyez qu'accoucher n'est pas un supplice...

Je sais, ça peut être fatigant d'entendre qu'accoucher, ce n'est pas quelque chose qu'on a envie de faire à tous les jours, que  ce qu'on ressent, c'est pire qu'une violente crampe de stade 10, pire que de se faire trifouiller les entrailles du bassin ou pire encore, tout ça en même temps, garni de quelques coups de poings dans le ventre et dans le dos. 

À vous, chers mâles qui croyez dur comme fer qu'un coup de pied dans vos couilles est synonyme d'accouchement écourté, vous êtes tannants. Compris? Vous êtes ta-nnant.

Tenez-vous bien. L'an passé, avant d'accoucher, je racontais à un homme que j'avais vraiment peur de l'accouchement, qu'on ne peut jamais vraiment prévoir ce qui va arriver et qu'il paraît que c'est vraiment douloureux. Veuillez prendre note que ce bonhomme a deux enfants et que sa femme les a eu tout à fait naturellement. Suite à mes propos, voici ce qu'il avait à me dire:

- Ben voyons donc avoir peur d'accoucher. Premièrement, je ne pense pas que ça fasse SI mal que ça et deuxièmement, moi, je vais me faire vasectomiser bientôt. ÇA, c'est pas mal pire quand tu y penses. Je risque de ne plus jamais avoir d'orgasme de ma vie. 

Q.U.O.I?

J'attends donc quelques instants qu'il me fasse la grande annonce que c'est une blague...

J'attends toujours.

Rien.

Ah ben simonac. Il est sérieux.
Quand je me le rappelle, je deviens pensive. Et agressive. Et farouche.

Quand Jf est à la maison avec ses amis, la douleur à l'accouchement devient parfois un sujet de conversation. Et c'est toujours la même histoire. La même phrase qui sort de toutes les bouches  l'on peut trouver une moustache au-dessus.

''Le peak de notre mal de couilles après un coup de pied doit sensiblement ressembler au mal de votre accouchement, mais en plus court.''

Il me semble que quand on ne sait pas de quoi on parle, on se tait. Je ne dis pas que ''leur'' douleur est plus plaisante que  la nôtre. Je n'en ai pas de bonbons, moi. DONC, je me tais. 

Le but de mon histoire, c'est de vous suggérer, chers messieurs, de nous laisser tranquilles avec vos histoires de ''moi ça fait plus mal que toi'' ou même ''moi ça fait autant mal que toi''. C'est ingrat, bon.

Bon milieu de semaine... Mesdames. 
J'ignore les hommes pour quelques heures. 


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