vendredi 25 janvier 2013

Première VRAIE visite chez le médecin

Damien a eu sa première ''vraie'' visite chez le médecin. Une vraie visite de garçon malade. Dès que je suis rentrée dans la clinique, je me suis dirigée dans la salle à gauche. Quand on arrive, on doit se diriger dans la salle ''sick'' si on a un enfant malade ou ''not sick'' si c'est une visite de routine. J'aime bien cette idée. Et j'aime bien le fait que dans notre salle(je dis bien notre salle, car Damien était le seul malade à cette période de la journée) il y a deux télévisions et de l'autre côté, il n'y en a aucune. Donc, tous les enfants qui ne sont pas malades veulent aller écouter Madagascar du côté des malades et les parents courent après eux. C'est quand même drôlement divertissant.

J'ai expliqué au docteur les symptômes de Damien. Il a immédiatement regardé sa gorge et ses oreilles et m'a dit qu'il avait une très bonne amygdalite et qu'il avait sûrement très mal. Je ne sais pas si mon coeur de mère avait plus mal que sa gorge, mais bon. 

Quand j'ai voulu demander au médecin la dose exacte d'acétaminophène à lui donner, je lui ai d'abord dit que ma langue première était le français et que je ne savais pas trop comment bien prononcer ce foutu mot en anglais. Je comprenais pas mal tout ce qu'il disait, malgré son incroyable accent. Mais soudainement, il a commencé à me parler en faisant des signes.

- You will give him acetaminophen every four (en montrant quatre doigts) hours (en me pointant sa montre). Then, four hours later (toujours en me montrant quatre doigts et sa montre),you will give him ibuprofen. You will (étonnant qu'il ne me pointe pas moi, au cas où je ne comprenne pas ce que ''you will'' veut dire) give him five (en montrant cinq doigts) milliliters. 

Vraiment?

Et il a continué jusqu'à la fin du rendez-vous en appuyant ses mots importants d'un signe.

J'ai simplement dit que je ne savais pas comment prononcer UN mot.

En sortant de la clinique, je me suis posée tout plein de questions. Je trouvais frustrant de m'être fait dire de donner cinq millilitres d'acétaminophène et d'ibuprofène. Pourquoi? Parce que je me suis fait dire par des médecins et pharmaciens de donner, en considérant son poids, 3 ml, 3.75 ml, 4 ml et maintenant 5 ml. Fun. 

Qui a raison? La dernière chose que je veux, c'est d'amener mon fils à l'hôpital car il a fait une overdose à huit mois. Mais je veux aussi m'assurer qu'il en ait assez afin que ça fasse effet. Mon coeur de maman veut qu'il guérisse et qu'il ait moins mal. Ma tête de maman indigne veut qu'il se réveille moins la nuit pour pouvoir dormir plus de trois heures.

Je savais qu'un enfant malade ne dormait pas bien, mais de là à me faire subir quelques nuits presque blanches... Ça ne me dérange pas tant d'avoir à me lever la nuit pour mon poulet malade, mais il ne faut pas oublier qu'on doit s'armer de patience le jour car il pleure, il chigne et rien ne lui fait plaisir. Il faut garder le sourire. Je vous promets que je l'ai gardé.

Fait vécu.

Je me lève pour voir s'il est très chaud afin de décider s'il a besoin de son médicament contre la fièvre. Il est ''frais''. Dans les livres, on dit de ne pas se fier à son instinct ou à la chaleur de la peau de l'enfant. C'est à ce moment qu'un débat se soulève dans ma tête. 

Je me dis qu'un thermomètre dans les fesses en plein milieu de la nuit, ça doit être assez déplaisant. Je me suis mise à sa place. Je vous le dit, c'est certain que c'est déplaisant. Par contre, si je ne prends pas sa température, je ne saurai pas si je devrai lui en donner. Je ne veux pas le réveiller, car il dort finalement et il a l'air bien. Le médecin m'a bel et bien dit qu'il est beaucoup mieux de réveiller un enfant qui est malade que de se préoccuper de notre sommeil à nous. Je l'ai écouté à moitié et j'ai donné l'acétaminophène à Damien au cas où, sans prendre sa température. Je me mets à sa place et je me dis qu'il doit tout de même être content un brin de se faire réveiller pour se faire donner du jus de bonbons aux raisins. Il ne s'est même pas réveillé et il a sucer la seringue. Yesss. 

En tournant le coin afin de sortir de sa chambre, ma hanche et ma cheville craquent en même temps. 

C'est la crise. 

Dahhh!!! La prochaine fois, je fais une séance complète d'étirements avant de m'approcher de sa chambre.

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